PARIS 2024 - À peine les JO de Tokyo 2020 seront-ils terminés que les yeux du monde entier se tourneront vers Paris qui accueillera l’événement planétaire dans trois ans. La capitale entend profiter des 500 millions de téléspectateurs rivés devant la cérémonie de clôture et de la passation du drapeau olympique. Elle se passera à la fois au Japon, mais aussi depuis le coeur de Paris.
“C’est la première fois que Paris 2024 a l’occasion de présenter son projet, affirme Romain Lachance, directeur de “L’engagement” pour le comité d’organisation, les Jeux reviennent en France 100 ans après, alors on a placé la barre haut. La cérémonie sera complètement dingue, avec un décor inédit autour de la Tour Eiffel, un concert de Woodkid, une séquence artistique tenue secrète et un survol du Trocadéro par la Patrouille de France.”
Justine, 22 ans, Yohan, 32 ans
Pour ce survol, les meilleurs pilotes de France ne sont pas seuls aux commandes. Deux citoyens, Justine, étudiante en management du sport de 22 ans et Yohan, développeur web pour le sport adapté au handicap âgé de 32 ans, les accompagnent.
Ces heureux élus ont été choisis parmi les membres du Club Paris 2024, imaginé pour créer une émulation autour des JO à venir, en rassemblant les amateurs de sport avides d’avant-premières et de privilèges, comme les rencontres avec les athlètes.
“Au sein de ce club ouvert à tous, explique Romain Lachance, nous avons demandé aux abonnés de poster une vidéo d’une minute sur notre plateforme pour gagner des places dans les avions de la Patrouille de France. On a reçu plus de 700 candidatures de qualité, en très peu de temps. Nous en avons sélectionné une dizaine. Et la Patrouille de France a choisi avec nous les deux derniers.”
Le modèle Virginie Guyot
Justine, c’est le Nord-Pas-de-Calais, le badminton en club et une découverte de la Patrouille de France (PAF) grâce à Virginie Guyot, première femme à avoir intégré la PAF en 2009, puis à l’avoir commandé.
“Sans jamais avoir gagné de médaille, je vais participer à quelque chose de très très grand”, confie Justine tout sourire. “Mon père était commerçant, ma mère l’aidait à la boutique. Ils nous emmenaient ma soeur et moi dans les salons aéronautiques. À 12 ans, je suis montée dans un Alphajet avec Virginie Guyot, mais juste pour voir les commandes. Alors, voler réellement avec un pilote, c’est le rêve d’une vie. Quand Paris 2024 m’a appelée, j’ai enregistré la conversation et l’ai envoyée à ma famille, qui a pleuré elle aussi.”
“On a atteint un très bon niveau de jeu”
Du côté de Yohan, c’est l’Hérault, le hockey sur glace et des heures de vol simulé à bord d’un Alphajet via le jeu Jet E Sons. “Lors de ces sessions de jeux, qui duraient 3 à 4 heures par jour, on devait reproduire les vols de la Patrouille de France, raconte Yohan. On bossait beaucoup, parce qu’il faut énormément de précision et de concentration pour réussir ces vols. On a fini par être repérés par la PAF, qui nous a invités chez elle en 2011 à Salon-de-Provence en tant ‘qu’homologues virtuels’. On était les seuls Français à avoir atteint un très bon niveau de jeu.”
Yohan, c’est aussi l’engagement auprès d’enfants atteints de mucoviscidose ou de cancers handicapants, qui souhaitent continuer à pratiquer un sport, que ce soit en réel ou en virtuel. Il développe le site Mooven, qui promeut l’activité physique pour tous. Selon lui, sa mère assistante maternelle qui gardait des enfants en difficulté, l’a éveillé au handicap.
Contrôlés sous toutes les coutures
Un éveil profitable puisque le 8 août, Justine et lui monteront donc chacun à l’arrière d’un Alphajet. Ils ont réussi leur test d’aptitude réalisé fin juillet à l’hôpital militaire de Clamart. “On a eu des tests de la vue, précise Yohan, de l’ouïe et de la taille. Parce qu’il ne faut pas être trop costaud pour s’asseoir sur un siège éjectable.” Ainsi, “David Douillet, lorsqu’il parrainait la PAF, n’a pas pu s’y installer à cause de sa corpulence”, s’amuse le développeur, même si les mots du judoka sur le site de la PAF laissent entendre le contraire.
Un jour plus tôt, les deux amateurs ont eu droit à un briefing de sécurité. “Il s’agit des procédures en cas d’éjection, ajoute Yohan, faut qu’on soit carré là-dessus, qu’on ait toutes les procédures, et qu’on fasse les tests de commande de vol, avant le roulage (quand l’avion roule sur la piste) et le décollage.”
Sait-on jamais si Yohan et Justine doivent prendre les commandes in extremis...
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