JO de Tokyo 2020: le montant de primes des médaillés français s'envolent

Les douze membres de l'équipe de France de volley dont Kevin Tillie et Earvin Ngapeth, ici au centre, toucheront chacun 65.000 euros pour leur médaille d'or aux Jeux olympiques de Tokyo.

ARGENT - La France a récolté 33 médailles, dont 10 en or aux Jeux olympiques de Tokyo qui se sont terminés ce dimanche 8 août. Résultat, la délégation tricolore termine à la huitième place du classement des médailles.

Mais ce nombre brut de breloques remportées cache un fait inédit: pour la première fois de l’histoire des Jeux, plus de 100 athlètes français rentrent du Japon avec un souvenir en or, en argent ou en bronze dans les valises.

Selon les calculs du HuffPost, ils sont précisément 130 sur les 378 Bleus qui ont pris part à l’événement. Sept d’entre eux sont même doublement médaillés: les judokas Clarisse Agbégnénou (deux fois or), Amandine Buchard, Madeleine Malonga, Sarah-Léonie Cysique (or et argent), Romane Dicko, Teddy Riner (or et bronze) et l’escrimeuse Manon Brunet (argent et bronze).

Des primes augmentées, mais imposées

La razzia des sports collectifs et des épreuves par équipe dans les sports individuels explique ce total (16 joueurs par équipe de hand, 12 volleyeurs et autant pour chaque équipe de basket sans oublier le rugby à 7) qui donne des sueurs froides à une personne: celle qui tient les comptes de l’Agence nationale du sport. Car qui dit médaille olympique, dit prime versée par cette institution.

Et pour cette édition japonaise des JO, le montant avait été revu à la hausse par rapport à Rio. Un médaillé d’or touchera 65.000 euros (50.000 en 2016), un médaillé d’argent recevra 25.000 (20.000 en 2016) et un médaillé de bronze percevra 15.000 (13.000 en 2016). Des sommes qui ont été augmentées pour tenir compte de l’imposition qui est désormais la règle. “Nous avions acté devant le parlement que les primes seraient imposables et qu’elles seraient augmentées”, avait indiqué au printemps la ministre des Sports Roxana Maracineanu.

En plus des sommes versées aux athlètes, les entraîneurs des médaillés recevront la moitié et les fédérations concernées toucheront 35.000 pour une médaille d’or, 15.000 pour l’argent et 8000 euros pour le bronze.

2,8 millions à Rio, 5,7 millions à Tokyo

Pour revenir aux sportifs, et si l’on fait le total de la somme qui sera partagée par les médaillés, cela donne un montant environ deux fois supérieur à celui des Jeux olympiques de Rio. À l’époque, 95 athlètes s’étaient partagé 2.833.000 euros. Cette fois, ce sera 5.715.000 euros pour 137 médailles réparties entre 130 athlètes. Il y a en effet 64 champions olympiques (dont une double), 41 vice-champions et 31 médaillés de bronze.

Médaillée d’or en individuel et en équipe, Clarisse Agbégnénou devrait par exemple empocher 130.000 euros. “J’aimerais ­donner une petite partie à l’association SOS Préma, avec laquelle je travaille déjà”, a-t-elle indiqué au JDD. Reparti avec l’or par équipe et le bronze en individuel, Teddy Riner gagnera pour sa part 80.000 euros, une somme que le judoka va placer “sur un compte bancaire bloqué pour l’avenir de ses enfants”. 

À voir également sur Le HuffPost: Après sa médaille de bronze, Teddy Riner remercie tous ceux qui l’ont soutenu

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