Krystsina Tsimanouskaya: "Ils disent que (j'ai) un problème mental"

JEUX OLYMPIQUES - Sauvée grâce à un coup de fil. Krystsina Tsimanouskaya, spécialiste du 100 et du 200 m, avait affirmé dimanche 1er août avoir échappé à un rapatriement forcé en Biélorussie, quelques jours après avoir ouvertement critiqué la Fédération d’athlétisme de son pays qui l’avait inscrite pour le relais 4x400 m sans l’en aviser au préalable. 

Craignant de se retrouver en prison si elle rentrait en Biélorussie suite à un coup de fil sa grand-mère (voir la vidéo en tête d’article), elle avait obtenu l’aide du CIO et une protection policière alors qu’elle se trouvait à l’aéroport de Tokyo-Haneda. Krystsina Tsimanouskaya, 24 ans, s’est ensuite réfugiée deux nuits à l’ambassade de Pologne dans la capitale japonaise, avant de rallier mercredi 4 août, via Vienne, la Pologne, pays qui lui a accordé un visa humanitaire.

“Poursuivre ma carrière” 

Jeudi 5 août à Varsovie, l’athlète a reconnu lors d’une conférence de presse qu’elle était “surprise que la situation soit devenue un tel scandale politique”, compte tenu du fait qu’il s’agissait au début d’une question sportive. Mais les médias biélorusses ont présenté ses protestations comme un cas clinique, voire une trahison méritant la prison.

“Je ne pense pas à l’asile politique”, a-t-elle assuré. “Je veux juste poursuivre ma carrière sportive”, a martelé Tsimanouskaya, ajoutant que son mari, Arseni Zdanevitch, qui a fui en Ukraine et a également obtenu un visa humanitaire en Pologne, était “déjà en route” pour la rejoindre. “Je vais tout faire pour me remettre en forme et continuer ma carrière”, a-t-elle poursuivi, en espérant participer aux deux prochaines éditions des JO.

Du côté des institutions olympiques, on affiche un certain soulagement. Les entraîneurs biélorusses en cause ont été contraints de quitter le village, et le patron du Comité International Olympique, Thomas Bach, s’est dit “très heureux” de savoir Tsimanouskaya en sécurité.

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