Les périodes de crise comme celle que nous traversons sont une aubaine pour tous les maniaques du bouc émissaire. Ils se faufilent dans les manifestations, agitent des pancartes antisémites abjectes, attaquent nuitamment (quel courage!) les centres de vaccination. Le Juif redevient le responsable de tous les maux de la terre. Dernier “exploit” en date de ces néonazis : ils ont recouvert de croix gammées la stèle érigée, à Perros-Guirec, à la mémoire de Simone Veil. Aucun rapport entre le contexte sanitaire et la Shoah ? Pas si sûr que cela : ces évènements apparemment disparates trahissent un climat malsain dans notre pays.
L’antisémitisme n’est pas nouveau. Assez régulièrement, des cimetières juifs sont profanés. Cette plaie purulente ne provient pas exclusivement de l’extrême droite. Au cours de manifs pro-palestiniennes, soutenues par l’extrême gauche, on a déjà entendu en plein Paris « mort aux juifs ». Le danger n’est pas immédiat. L’écrasante majorité des Français n’a rien à voir avec ces nostalgiques d’une période qu’ils n’ont d’ailleurs pas connue. Ne minimisons pas pour autant la perversité de leurs discours. Comparer les médecins à des SS ou Macron à Hitler revient in fine à nous faire croire que le système du IIIe Reich n’était pas si terrible. D’où l’impérieuse nécessité de combattre ces arguments tordus et pervers pied à pied. Notre arsenal juridique est suffisamment fourni pour lancer des poursuites exemplaires. Faute de quoi les attaques verbales ou contre les biens se tourneront vers les personnes. Aux Etats-Unis, à Los Angeles, un groupe de juifs a été attaqué dans un restaurant, tout simplement parce qu’ils étaient juifs. L’assassinat de Sarah Halimi, à Paris, était déjà un douloureux rappel qui devrait susciter notre vigilance.
L’article Lâche et odieux – L’édito de Patrice Chabanet est apparu en premier sur LE JOURNAL DE LA HAUTE-MARNE.
0 Commentaires