Covid: Un nouveau protocole sanitaire expérimenté à l'école

Au micro de franceinfo, le ministre de l'Éducation Jean-Michel Blanquer a annoncé le début à venir d'une expérimentation d'un nouveau protocole sanitaire en milieu scolaire.

CORONAVIRUS - Les demandes des scientifiques ont semble-t-il été entendues, du moins en partie. Ce mardi 28 septembre, alors que le Conseil scientifique et le Conseil d’orientation de la stratégie vaccinale réclamaient un ajustement du protocole sanitaire en milieu scolaire, le ministre de l’Éducation Jean-Michel Blanquer a annoncé sur franceinfo qu’une expérimentation allait débuter dans les premiers jours d’octobre. 

En effet, la règle prévoyant la fermeture des classes au primaire dès le dépistage d’un premier cas de Covid ne convainquait guère les experts. Ceux-ci suggéraient de remplacer le dispositif par des tests pour l’ensemble des élèves afin de ne renvoyer chez eux que les cas positifs. Une idée qui a fini par convaincre le ministre. 

“On va prendre en compte cet avis et lancer une expérimentation dans une dizaine de départements”, a-t-il déclaré ce mardi. “Elle consiste, à chaque fois qu’il y a un cas positif, à tester toute la classe et à ne renvoyer à la maison que ceux qui sont positifs. On verra si cela change vraiment la donne.” 

Comparer les effets des nouvelles mesures

Des tests grandeur nature qui débuteront “probablement” dès le début du mois d’octobre, a précisé Jean-Michel Blanquer. Il a aussi fait savoir qu’ils se tiendraient dans des départements aux situations sanitaires variées avec l’objectif de pouvoir “comparer d’un département à l’autre l’effet de ce type d’expérimentation”. 

Néanmoins, l’ensemble des préconisations des scientifiques n’ont pas été retenues. Alors qu’ils recommandaient des tests systématiques, et donc pas uniquement après un cas positif, le ministre s’est contenté d’évoquer un objectif de 600.000 tests hebdomadaires en milieu scolaire (contre environ 200.000 actuellement), sans parler de généralisation des tests dans l’enseignement. 

Pour justifier le manque d’efficacité de cette campagne de dépistage, Jean-Michel Blanquer a avancé plusieurs éléments: une trop faible capacité des laboratoires à répondre à la demande, des parents pas forcément convaincus par la nécessité de tester... “Mais aujourd’hui nous gérons bien la situation”, a promis le ministre qui a évoqué un taux de positivité de 0,15% parmi les 200.000 tests hebdomadaires réalisés (sur 12 millions d’élèves en France). 

Le masque va perdurer au collège et au lycée

En outre, comme l’avait déjà annoncé le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal, le ministre de l’Éducation a rappelé que le port du masque à l’école primaire allait progressivement être supprimé, dans le cadre d’un passage du niveau 2 du protocole sanitaire au niveau 1. Ainsi, dans tous les départements où le taux d’incidence est inférieur à 50, et cela durant cinq jours consécutifs, le masque ne sera plus obligatoire à l’école. 

En revanche, il le restera au collège et au lycée même si le ministre espère voir cette situation évoluer dès que possible. “Ce n’est pas encore d’actualité, il serait absurde d’aller trop vite et d’avoir ensuite un rebond”, a-t-il ainsi prévenu, avant d’ajouter: “J’espère que les semaines, voire les mois à venir, nous pourrons faire la même chose (qu’au primaire, ndlr) au collège et au lycée.” 

Jean-Michel Blanquer a toutefois tenu à se réjouir des chiffres actuellement relevés dans le système éducatif. “C’est déjà beaucoup de passer du niveau 2 au niveau 1, c’est le signe que la circulation du virus s’affaiblit.” À cet égard, trois semaines après la rentrée scolaire, le ministre a noté que “comme à chaque rentrée”, après une montée progressive du nombre de cas positifs de Covid, la tendance était désormais à la baisse avec actuellement “moins de 2000 classes fermées”. 

À voir également sur le HuffPost: Fin du masque à l’école primaire dans les départements au taux d’incidence inférieur à 50, annonce Gabriel Attal

Enregistrer un commentaire

0 Commentaires