Dancevoir : tout savoir sur le patrimoine religieux

Une vingtaine de personnes a participé à la visite de l’église Saint-Pierre-es-Liens à Dancevoir, organisée par l’office de tourisme des Trois-Forêts.

Cette visite, effectuée sous la houlette de François Hallonet, talentueux guide d’un jour, a captivé l’attention des visiteurs, pendant plus de deux heures. Après une rapide présentation de la commune, le guide a expliqué que l’abbaye de Longuay, créée au début du XIIe siècle, située à mi-distance entre Aubepierre et Dancevoir, a probablement eu une influence sur la construction de l’église Saint-Pierre-es-Liens, dont l’ouvrage remonte, quant à lui, au XIIIe siècle. Dès le XIVe siècle, les fidèles la trouvant trop exiguë, elle sera agrandie de plusieurs travées. Au XIXe siècle, après des travaux pharaoniques, son clocher sera déplacé du centre de l’église pour devenir l’entrée de l’édifice religieux. Tant est si bien que ses habitants, en l’an 1870 au regard de la population qui atteint les 900 âmes – alors qu’aujourd’hui elle n’en compte que 198 -, réclament son déplacement au milieu du village. Le bourg a vu le jour et s’est agrandi le long de la vallée de l’Aube. Au fil du temps, ses constructions se sont étalées sur près de 1 km. Néanmoins, pour mettre à exécution le chantier de reconstruction au lieu souhaité, un dossier fort bien étayé a été établi. Il n’a malheureusement pu aller jusqu’à son terme, bien que la somme couvrant les travaux ait été réunie. François Hallonet a fait aussi l’inventaire précis du site religieux (les vitraux, les pierres tombales…). Malheureusement, des veines d’eau souterraines traversent l’édifice et provoquent en surface, humidité et salpêtre, difficile à nettoyer sans intervention humaine.

Les visiteurs ont également appris qu’à l’occasion de travaux de restauration en 1980, suite à un legs de Mlle Leroy, sous les plâtres sérieusement abîmés, sont apparues des peintures des XIIIe et XIVe siècles, dans un état parfois assez satisfaisant. On peut y découvrir des motifs donnant l’impression de tentures dont on distingue des scènes diaboliques où se mélangent les personnages du christianisme et du diable stigmatisé. Les fresques partiellement dégagées par les restaurateurs pourraient, lors de travaux ultérieurs, réserver de nouvelles surprises.

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