Super League: L'UEFA abandonne ses sanctions contre les frondeurs

Aleksander Ceferin, président de l'UEFA, abandonne les sanctions à l'encontre des clubs de la Super League.

FOOT - Les frondeurs ne seront finalement pas punis. L’UEFA a décidé d’annuler toutes les procédures disciplinaires, déjà suspendues, contre les 12 clubs mutins de la Super League, se pliant à une décision de justice de Madrid, a annoncé l’instance dans un communiqué ce lundi 27 septembre.

Les sanctions disciplinaires “en relation avec le projet de la dénommée ‘Super League’ sont déclarées nulles et non avenues, sans aucun préjudice, comme si les procédures n’avaient jamais été engagées”, explique l’UEFA dans le communiqué.

Cette décision concerne à la fois les neufs clubs qui avaient officiellement quitté le projet de Super League (Tottenham, Arsenal, Manchester City, Manchester United, Chelsea, Liverpool, l’Atletico Madrid, l’Inter Milan et l’AC Milan), mais aussi les trois derniers mutins qui étaient toujours attachés au projet (Real Madrid, Juventus et FC Barcelone) et que l’UEFA menaçait d’exclure des compétitions européennes.

Le 7 mai, l’UEFA avait annoncé des sanctions, principalement financières, à l’encontre de ces neuf clubs, qui s’étaient retirés, avec lesquels elle avait déclaré avoir trouvé un accord, à la suite de leurs excuses et à la reconnaissance de leur “erreur”. Un tribunal de commerce de Madrid avait demandé le 1er juillet à l’UEFA d’“annuler” ce qu’il considérait comme une “sanction déguisée” contre ces mêmes neuf clubs de foot.

“Mépris flagrant”

Parmi les “mesures de réintégration” acceptées par ces neuf clubs, et finalement abandonnées, figuraient le renoncement à 5% de leurs recettes de compétitions de l’UEFA pendant une saison, un don “global” de 15 millions d’euros aux “communautés locales” du football européen ou une amende de 100 millions d’euros s’ils cherchent un jour à disputer une compétition “non autorisée”.

Le magistrat madrilène avait également exhorté l’UEFA à annuler les procédures disciplinaires contre le Real Madrid, le FC Barcelone et la Juventus Turin, qui avaient également été suspendues jusqu’à nouvel ordre depuis le 9 juin par l’instance européenne, estimant qu’il s’agissait d’un “mépris flagrant” de sa propre décision d’avril dernier interdisant les sanctions. L’instance présidée par Aleksander Ceferin menaçait le Real, le Barça et la Juventus d’être exclues des compétitions européennes. 

Ces 12 clubs avaient annoncé la création, en avril, d’une Super League, une compétition lucrative et privée, basée sur le principe d’un championnat fermé, fondée par douze clubs dissidents et vouée à supplanter la Ligue des champions.

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