Au centre socioculturel, les soirs d’école, des animateurs accueillent des écoliers et des collégiens pour de l’accompagnement scolaire. Plus que de l’aide aux devoirs, c’est un moment d’échange et de soutien pour conduire les jeunes vers plus d’autonomie. Le dispositif manque de bénévoles.
Au centre socioculturel, les soirs d’école, des animateurs accueillent des écoliers et des collégiens
pour de l’accompagnement scolaire. Plus que de l’aide aux devoirs, c’est un moment d’échange
et de soutien pour conduire les jeunes vers plus d’autonomie. Le dispositif manque de bénévoles.
Spontanément, on pourrait parler d’aide aux devoirs. Tous les soirs d’école, le centre socioculturel accueille des enfants après les cours, et dans les faits, il s’agit effectivement de les aider à faire leurs devoirs. Mais comme l’explique le responsable du centre Alexandre Zeien, c’est bien plus que cela.
D’abord parce que, pour les plus jeunes, ce sont les animateurs qui vont chercher les enfants à l’école. Trois établissements sont concernés : les écoles Aubrac, Camus et La Fontaine. L’activité ne fonctionne pas sur inscription, les jeunes ont été orientés par les enseignants.
Méthodologie et autonomie
Tout commence donc sur la route entre l’école et le centre. « Ça permet d’engager la conversation », explique Alexandre Zeien. « Les animateurs (au nombre de huit, NDLR) leur demandent si leur journée s’est bien passée. Mine de rien, ça peut parfois permettre de repérer des problèmes, et puis c’est aussi un bon moyen de parler de prévention routière par exemple », sans même que les enfants s’en aperçoivent vraiment.
Arrivés sur place, les enfants sont dispatchés dans des salles différentes en fonction de leur école, règle sanitaire oblige. Vient alors le temps du goûter où les échanges continuent, puis on passe aux choses sérieuses, les devoirs. « Mais on n’est pas vraiment dans l’aide aux devoirs à proprement parler », insiste Alexandre Zeien, qui rappelle que ce temps d’accueil s’effectue dans le cadre du Contrat local d’accompagnement à la scolarité, financé par la CAF. « C’est un accompagnement plus global », reprend le responsable. « On essaie d’apporter une méthodologie. On travaille sur les devoirs qu’ont donnés les enseignants, mais le but, c’est d’arriver à les accompagner vers de l’autonomie ».
Souvent, les enfants les plus âgés aident les plus jeunes. « Les CM2 font la lecture aux CP par exemple, et ils le font avec beaucoup de plaisir », précise Alexandre Zeien. « Et puis, cette année, on a mis l’accent sur l’implication des parents. On leur propose aussi des temps de soutien à la parentalité, par exemple, “comment accompagner mon enfant à la réussite de ses devoirs”. On veut vraiment arriver à les impliquer dans le parcours scolaire de leurs enfants et même dans leur parcours tout court ».
Il arrive aussi parfois que des enseignants passent au centre socioculturel pour donner un petit coup de main. Et puis, il y a les bénévoles qui viennent en soutien aux animateurs.
Une dizaine d’enfants
sur la touche
Avec la crise du Covid, leur nombre s’est grandement réduit. Résultat, le dispositif manque d’encadrants. Ce qui n’est pas sans impacter la capacité du centre socioculturel à aider plus de jeunes. À l’heure actuelle, on compte 67 enfants inscrits au dispositif. « Mais on a une dizaine d’enfants sur liste d’attente qu’on ne peut pas recevoir », regrette le directeur du centre socioculturel. Le rôle des bénévoles est important. « Ils apportent autre chose. On avait tous types de profils, des anciens professeurs, mais aussi une dermatologue ! » Ces bénévoles viennent en fonction de leurs disponibilités. « On donne le temps qu’on veut et qu’on peut », rassure Alexandre Zeien. « Cela doit surtout rester un plaisir. » Avec, comme récompense, la satisfaction de voir les enfants progresser. Si le cœur vous en dit, un coup de téléphone au centre socioculturel suffit.
Fr. T.
f.thore@jhm.fr
L’article Le centre socioculturel recherche des bénévoles est apparu en premier sur LE JOURNAL DE LA HAUTE-MARNE.
0 Commentaires