Les écoles d’art se mobilisent pour leurs étudiants

ART —Mois d’Instagram, conférences sur YouTube, série de livestreaming… les écoles d’art réinventent les outils pédagogiques et répondent aux évolutions numériques avec créativité. Du 5 au 11 avril, une opération sur Instagram, Art Students Week, a visé à stimuler les talents en ces temps de confinement.

Les élèves en école d’art, de design interactif et de production visuelle ont été invités à participer à la 6e édition de Art Students Week sur Instagram, du 5 au 11 avril, une initiative lancée par l’Observatoire Social Media et soutenue par la Maison des Artistes: tous avaient une semaine pour valoriser leur univers graphique et se faire connaître des professionnels qui composent le jury. À la clé, un portfolio publié chez Tribew Editions et du matériel professionnel signé Dalbe.

Le mois Instagram

Un mois d’Instagram a été organisé au Campus Fonderie de l’Image situé à Bagnolet en Seine–Saint-Denis, avec une série de visios pour sensibiliser les étudiants à l’usage de cette plateforme créative devenue incontournable et qui compte aujourd’hui 21 millions d’abonnés en France dont 69% des utilisateurs ont entre 15 et 24 ans. 

Dans un monde où tout va très vite, capacité d’adaptation et originalité font la différence pour les générations futures”, affirme Florence Guebey, directrice générale du Campus Fonderie de l’Image. L’école forme, en alternance, aux métiers du design graphique et du numérique. Du 17 au 22 mai, elle organise la 11e édition des Puces Typo, 100% digitale, avec le designer Simon Renaud. “Il nous paraît essentiel de maintenir ces temps d’expérimentation et d’inspiration”, confie-t-elle, persuadée que les ateliers pratiques sont indispensables pour faire émerger et enrichir l’inventivité

Même réactivité à l’École nationale des Beaux-Arts de Reims. “Afin de garantir les règles de distanciation, nous avons augmenté l’amplitude d’accès aux ateliers en les ouvrant même pendant les vacances”, affirme Raphaël Cuir, son directeur, qui assure respecter le calendrier prévu pour le concours d’entrée mi-avril qui se déroulera désormais sur Internet.

Le streaming

De l’avis général, l’usage du streaming en direct s’avère précieux. C’est le cas notamment à l’École nationale des Beaux-Arts de Lyon. “Nous sommes en permanence mobilisés pour nos étudiants et diplômés. Encore davantage en cette période de crise où nous créons des rendez-vous digitaux”, témoigne Élise Chaney, chargée de communication, qui a mis en place une chaine YouTube pour relayer un programme hebdomadaire de conférences. Toutes les semaines, un artiste, un designer, un critique d’art vient parler de son travail et de son actualité. Autre initiative, en partenariat avec le Goethe Institut de Lyon, le 5 mai, une journée d’étude 100% en ligne est organisée au sein de l’école à l’occasion du centenaire de la naissance Joseph Beuys, selon qui, “Penser, c’est déjà sculpter”.

L’enseignement de l’art à distance

Jusqu’où peut-on aller dans l’enseignement à distance? Alexandre Gurita, fondateur de l’École Nationale d’Art (ENDA) à Paris, croit en une forme entièrement dématérialisée de la recherche en art.

Ouverte à tous sans limite d’âge ni diplôme prérequis, cette école atypique qui se veut “liquide”, hors des lieux conventionnels, et “horizontale” où chacun est libre d’organiser des modules de travail, souhaite accentuer son originalité: “Nous allons créer la première école d’art intégralement en ligne avec un cursus théorique et pratique. Ouverture annoncée en septembre 2021.”

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