JO de Tokyo: le CIO autorise les athlètes à exprimer leurs opinions politiques (mais pas tout le temps)

Les sportifs ne pourront pas exprimer d'opinions politiques pendant les épreuves, ni sur les podiums ou les hymnes, ni lors des cérémonies d’ouverture et de clôture au stade dans le nouveau stade olympique Kokuritsu Kyōgijō de Tokyo.

SPORT - Libre de s’exprimer, mais dans un cadre très précis. Le CIO a annoncé le vendredi 2 juillet la refonte de l’article 50 de la Charte olympique, qui bannissait jusque-là toute “démonstration ou propagande politique”. Cette décision était attendue tant cet article paraissait à beaucoup inadapté, à l’heure du soutien affiché par de nombreux sportifs à des mouvements comme “Black Lives Matter” qui symbolise la lutte anti-racisme.

Les athlètes pourront désormais s’exprimer sur des sujets politiques ou sociétaux lorsqu’ils s’adresssent aux médias, lors des réunions d’équipe, sur les réseaux sociaux et même juste avant les départs de leurs épreuves. De nombreux sportifs, basketteurs, footballeurs ont pris l’habitude de poser un genou à terre et de lever le poing avant le coup d’envoi de leur match dans un geste devenu symbolique. Ils pourront également porter des tenues (T-shirts...) arborant des opinions.

Dans le respect des principes fondamentaux de l’Olympisme

Les athlètes ne pourront cependant pas manifester pendant leurs épreuves, ni sur les podiums, ni pendant les hymnes, ni lors des cérémonies d’ouverture et de clôture ou encore dans le village olympique.

“Ce nouveau guide est le résultat d’une consultation à grande échelle avec les athlètes”, a déclaré Kirsty Coventry, présidente de la commission des athlètes au CIO. “Le manuel offre la possibilité aux athlètes de s’exprimer avant les compétitions mais il préserve aussi la compétition, les cérémonies officielles et le Village olympique. Et c’était le souhait d’une grande majorité d’athlètes lors de notre consultation”, a ajouté l’ancienne nageuse zimbabwéenne.

Le CIO a également rappelé son attachement à la “neutralité du sport” lors de ces Jeux olympiques. “Lorsqu’ils expriment leur opinion, les athlètes sont censés respecter les lois applicables, exprime la directive du CIO. Il convient de reconnaître que tout comportement et/ou toute expression d’opinion qui constitue ou est le signe d’un acte de discrimination, de haine, d’hostilité ou de violence potentielle, pour quelque motif que ce soit, est contraire aux principes fondamentaux de l’Olympisme”.

À voir également sur Le HuffPost: Comment le village olympique de Tokyo est organisé contre le Covid

Enregistrer un commentaire

0 Commentaires