POLITIQUE - Le ton est grave. La situation aussi. Emmanuel Macron, qui préside le conseil de défense sanitaire ce mercredi 11 août depuis le fort de Brégançon (Var) au côté du ministre de la Santé Olivier Véran, a laissé la presse filmer le préambule de son intervention.
“La crise sanitaire n’est pas derrière nous”, a insisté le chef de l’État qui a pris l’exemple des Antilles où l’épidémie devient incontrôlable pour appuyer son propos. “L’augmentation des contaminations se traduit par une explosion des formes graves”, a-t-il décrit, avant de remercier le ministre des Outre-Mer, Sébastien Lecornu, de s’être rendu sur place.
“Solidarité de la nation tout entière”
Dans son intervention, le président a rappelé que les populations de Martinique et de Guadeloupe n’étaient pas assez vaccinées et que la situation critique à l’hôpital sur place faisait “la démonstration cruelle” que le vaccin fonctionne face au variant Delta.
Présentant la vaccination comme l’“assurance tous risques” contre les formes graves et la réanimation, le président a de nouveau fait de la pédagogie pour parvenir à l’objectif d’injecter une première dose à 50 millions de Français avant la fin du mois d’août. “Grâce au vaccin, nous pouvons éviter les refermetures”, a-t-il martelé, en prenant comme contre-exemple les confinements et couvre-feux rétablis en Outre-Mer.
Emmanuel Macron a décrit une “situation dramatique qui implique une solidarité inconditionnelle de la nation tout entière”. “Les hôpitaux sont déjà saturés, nous avons organisé des déplacements sanitaires et fait appel à nos armées. Nous avons envoyé des pompiers et des soignants volontaires”, a-t-il énuméré, saluant “le courage et le dévouement” de ces derniers qui se sont envolés de métropole mardi 10 août pour prêter main-forte à leurs collègues d’Outre-mer.
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