Mort de Bernard Tapie: la classe politique salue sa "fidélité" et ses "combats"

Bernard Tapie, ex-ministre de la Ville, à l'Assemblee Nationale lors du débat sur la ville le 28 avril 1993 à Paris, France. (Photo by William STEVENS/Gamma-Rapho via Getty Images)

BERNARD TAPIE - Un “combattant” doté d’une "énergie indomptable” et d’un franc-parler reconnaissable entre tous... Bernard Tapie, décédé ce dimanche 3 octobre, laissera une image inoubliable à ceux qui l’ont côtoyé pendant sa carrière politique et au-delà.

Ancien député, eurodéputé et éphémère ministre, Bernard Tapie a marqué la classe politique française. Il assumait lui-même le fait d’avoir été un “emmerdeur” parce que, disait-il, “je ne lâche pas les gens”.

Ni les gens, ni ses convictions. À l’unanimité, les élus et ex-élus ont salué un homme aux engagements multiples, un “combattant” qui “n’a jamais baissé les bras, quels que soient les accidents de la vie y compris ses condamnations judiciaires”, pour Christophe Castaner. 

“La première image qui me vient, c’est celle du combattant, pour ses idées, ses convictions. Il a toujours été très engagé contre l’extrême droite mais surtout pour des causes, son club, sa ville, l’entreprise aussi. Bref, un homme très engagé qui a tout donné et je crois qu’on l’a vu aussi contre la maladie. Il a lutté pied à pied, comme le combattant qu’il a toujours été”, a aussi souligné le Premier ministre Jean Castex.

Nicolas Sarkozy a rendu hommage à un homme qui “aura vécu jusqu’au bout avec une passion intacte, une énergie indomptable, et une grande empathie pour les gens. Tout au long de sa cruelle maladie, il aura donné à chacun une leçon de courage et de dignité.”

 

“Personne ne pouvait rester insensible à l’homme, son énergie et son franc-parler. Bernard Tapie a vécu mille vies. Amoureux du football, engagé pour Marseille, meneur d’hommes, self-made-man, je garde de lui l’image d’un combattant acharné. Pensées à ses proches”, a tweeté Xavier Bertrand, président des Hauts-de-France et candidat à la présidentielle. 

Le maire LR de Nice, Christian Estrosi, s’est dit “bouleversé par la disparition de son ami”. “Il était pour moi un exemple de dépassement de soi. Au travers de cette force incroyable, il nous aura donnés, à tous, une extraordinaire leçon de vie malgré l’acharnement qu’il a subi de toute part. Un véritable phoenix”, a-t-il écrit.

À l’opposé de l’échiquier politique, le candidat du PCF Fabien Roussel aussi rendu hommage à un homme avec qui il avait “des divergences” mais dont il a salué “l’énergie inouïe” et l’investissement à l’Olympique de Marseille. 

 

“Une figure qui a marqué la société française”

“C’est une figure qui a incroyablement marqué la société française. Avec à la fois ses côtés discutés, polémiques et en même temps cette espèce d’énergie comme un soleil”, a résumé François Bayrou auprès de BFMTV. 

Dans un hommage touchant, son ami intime et ancien avocat Jean-Louis Borloo a salué le “courage”, la “force”, le panache” de celui qu’il considérait comme son “frère”. Dans un message transmis à l’AFP et s’adressant à l’ancien homme d’affaires, l’ancien ministre écrit: “Quel ultime combat ! Courage, force, panache, entouré des tiens, les amours de ta vie, et malgré ceux qui, à défaut d’avoir ta gueule, ton talent, ton charisme, ta générosité, ta bonté, ton humour, tes fulgurances, n’ont cessé hélas de te harceler”.

 

“Les amoureux du foot, bateau, vélo, ski, théâtre, cinéma, musique, aventure, ceux qui luttent contre une maladie, ceux qui veulent changer leur destin, t’embrassent et te saluent, toi l’éblouissant chef d’un orchestre dont tu jouais toi-même de tous les instruments”, poursuit Jean-Louis Borloo, qui était un intime de Benard Tapie et de sa famille.

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