Défier le chrono – L’édito de Christophe Bonnefoy

Il y a ceux qui, les années défilant, courent après le temps. Et d’autres qui tentent d’en devenir les maîtres. Souvent, les premiers, théoriquement en bout de course, s’effacent pour laisser la place aux seconds.
Mais pendant la courte période qui voit tout naturellement les relais se passer de main en main, chacun tente de marquer sa discipline de son empreinte. Soit pour un ultime et marquant au revoir, soit pour le début d’une longue domination.
Hier, deux disciplines nous en ont fourni l’exemple. Le Français Florent Manaudou s’était engagé dans un marathon, pour tenter de reconquérir le… sprint. Le champion olympique 2012 (!) du 50 m nage libre, vice-champion en 2016, passé ensuite au handball, est venu décrocher l’argent à 30 ans. Un argent qui a quasiment valeur d’or, tant le vainqueur, l’Américain Caeleb Dressel s’est révélé intouchable. Ou quand on arrive à faire fi du poids des années…
En athlétisme, c’est carrément à un changement d’ère auquel on a assisté. Depuis des décennies, Jamaïcains et Américains se partageaient les titres sur 100 m. On se souvient de Carl Lewis ou d’Usain Bolt, aussi prompts à empiler les records qu’à faire le show. Hier, c’est un… Italien, Lamont Marcell Jacobs, qui est devenu le roi du sprint. Pour longtemps ? Qui sait…
En tout cas, dans le cas du Français comme de l’Italien, cette course au(x) temps aura été génératrice de bien belles émotions. Et pas seulement pour les deux sportifs. Pour nous aussi. Juste ce temps – supersonique – de pouvoir vibrer avec eux.

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